Chelles : gare, lieu de vie

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Cœur de vi(ll)e

 

 

Banlieue parisienne, reconquête d’un centre-ville

 

           

Le site et son contexte

 

Chelles se trouve en limite Ouest de la Seine et Marne, à une vingtaine de kilomètres à l’Est de Paris. Elle compte plus de 45000 habitants pour un bassin de population de près de 100000 personnes. Elle marque une des limites du tissu dense de la banlieue parisienne avec le territoire rural. La gare se trouve sur la ligne Paris-Strasbourg, qui traverse la ville d’Est en Ouest, sur un talus qui coupe le centre-ville (tendant à le limiter au nord des voies ferrées) et isole les quartiers Sud (qui s’étendent jusqu’à la Marne) du reste de la ville (cf. annexes : cartes). Quelques constructions hautes (jusqu’à R+5) entourent la gare et bordent l’avenue de la Résistance au Nord ou l’avenue Foch au Sud. Mais la ville de Chelles est surtout composée de quartiers pavillonnaires. Des pavillons de pierre meulière qui bordent la voie ferrée entre Gagny et le triage en passant par la gare. La place Gasnier Guy qui fait office de parvis sépare gare d’un petit îlot de logements et de commerces, véritable verrue rotule des abords de la gare.

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L’îlot verrue

 

 Sur le côté Est, un pavillon pittoresque possède un jardin à l’anglaise quelques peu délaissé dans lequel surgissent ici et là quelques folies (pigeonnier, belvédère, kiosque, étang avec son petit pont, statues).

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Pavillon, folies

 

Le centre-ville et ses petits commerces est encore plus délaissé que dans d'autres villes de la banlieue Est de Paris. Pour ne rien arranger, un centre commercial (Chelles 2) s'est développé sur des friches au nord du triage. Pour améliorer les choses, la ville a lancé une rénovation du centre-ville (projet de ville). Elle se concrétise par la création de la ZAC centre-gare dont le périmètre englobe l’avenue de la Résistance à l’Ouest jusqu’à l’entrée du Parc du Souvenir au Nord, la gare routière à l‘Est et la PSR au Sud (cf. annexes : ZAC centre-gare). Un concours a été lancé pour l’aménagement de la ZAC. Wilmotte en est le lauréat. On lui doit ainsi la nouvelle gare routière et le marché en cours de construction.

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Futur marché, gare routière

 

Par ailleurs, la ZAC de l’Aulnoy se développe entre le centre-ville et Chelles 2 sur d’autres friches SNCF en bord de triage et voit sortir les premiers immeubles regroupant quelques uns des 1000 à 1500 logements à venir. 

La gare de Chelles Gournay (ville limitrophe au Sud de la Marne dépourvue de gare) est un pôle multimodal. Elle accueille des trains de banlieue (directs depuis Paris-Est et omnibus jusqu’à Meaux), des RER (terminus actuel d’une des branche Est du RER E (Eole) qui relie Chelles à Paris (Haussmann-St Lazare)). Elle voit en outre passer des trains de grande banlieue (directs Meaux depuis Paris-Est), des trains Grande-Ligne (pour Reims, Metz, Nancy ou Strasbourg, …) et des trains de marchandises. Dès 2006, elle verra également passer des TGV pour ces mêmes destinations à plus de 200 km/h. Des bus interurbains utilisent la gare routière au Nord-Est. Ceux de la RATP stationnent de chaque côté de l’avenue de la résistance et passage Bazin. Les taxis stationnent le long du passage Bazin, face à la gare. Les voitures particulières stationnent sur les quelques places de la place Gasnier Guy qui font office d’arrêt minute, qui lui se situe normalement au Sud le long de la rue du Maréchal de Lattre de Tassigny. Elles peuvent aussi utiliser le PSR (Parking de Stationnement Régional) qui borde le remblai sur deux étages et sur près de 400 m de long. Enfin un parc à vélo complète l’offre sur la place Gasnier Guy.

PSR

La gare possède quatre accès piétons répartis sur deux passages souterrains. A l’Ouest on accède aux quais par le bâtiment voyageur qui donne sur la place Gasnier Guy (sensée représenter la place de la gare) ou par le sud, face à la rue piétonne Raymond Counil, par la rue du Maréchal de Lattre de Tassigny. A l’Est, un accès secondaire dessert les quais depuis la gare routière au nord et la rue du Maréchal de Lattre de Tassigny au sud. Les accès sud sont de simples trous sous le PSR et l’accès par la gare routière n’est pas plus accueillant. Les accès  aux quais par l’Ouest se font par des escaliers fixes et sont doublés par des escaliers mécaniques par l’Est. Il n’y a pas d’accès pour les personnes à mobilité réduite.

 

Accès gare Nord et Sud                                                           accès secondaire Nord et Sud 

 

Evolution de la gare de Chelles 

Le premier bâtiment date de la construction de la ligne en 1849. Il est positionné sur le talus qui accueille les deux voies de la ligne (cf. annexes : photos historiques).

En 1930, le passage à quatre voies impose la reconstruction du bâtiment, plus imposant avec des accès côté ville en RDC et des accès aux quais au premier niveau.

En 1975, la partie supérieure est supprimée au bénéfice d’accès souterrains aux quais. Les murs de maçonnerie sont ouverts côté place et les services sont concentrés dans cet espace linéaire sur un niveau. Deux réaménagements en 1990 et 1999, pour l’arrivée du RER E et en vue de l’obtention du label Transilien n’ont pas changé sa physionomie actuelle.

Avec le passage du TGV-Est le plateau passe de quatre à six voies. Les deux voies supplémentaires rajoutées au nord, au dessus du bâtiment voyageur actuel permet à la SNCF de repenser sa gare. Ce projet plus clair et plus contemporain qui devrait proposer une façade continue entre le pont et l’accès secondaire ne reste cependant qu'une version améliorée du bâtiment actuel. L’accès secondaire gagne de l’ampleur et s’affirme enfin. La gare routière s’étend le long de cette nouvelle façade. Le pavillon offre un jardin public.

C’est l’opportunité de la nouvelle reconstruction due à l’arrivée du TGV-Est qui m’a poussé à proposer un projet plus ambitieux, dépassant le terme de pôle multimodal pour créer un nouveau lieu de centralité.

 

 

Une alchimie mêlant gare, commerces, bureaux, activités, logements, … 

Le projet Cœur de vi(ll)e est un complexe qui, au-delà du service de transport, s’ouvre sur la ville et propose des activités sociales, ludiques, marchandes dans un lieu unique où l’interactivité autant visuelle que fonctionnelle est de mise. Un programme (voir détails en annexe) qui multiplie les activités pour attirer plusieurs types de publics et qui permet de faire vivre l’ensemble de façon continue. Pour cela plusieurs solutions sont avancées pour pallier aux problèmes existants ou pour proposer de nouvelles fonctions et attractions. Ces nouvelles activités vont drainer un nouveau public qui ne sera plus uniquement là pour voyager.

 

 

Casser la barrière voies-talus-parking

 

L’un des problèmes majeur du pôle multimodal actuel est la coupure créée par le faisceau de voies en remblai doublé par le PSR.  Pour ne rien arranger les deux voies rajoutées pour le passage du TGV rend cette barrière encore plus épaisse.

Je propose deux larges couloirs, passages publics largement vitrés appelés à remplacer les deux existants, étroits et glauques. A l’Ouest, le premier compose l’artère principale du pôle ville. Il est accompagné d’un traitement au sol prenant en charge les gens venant de l’avenue de la Résistance. Un auvent marque la transition avant l’entrée. Sa présence marque l’entrée sud par l’axe piéton de la rue Raymond Counil. Perpendiculaire aux voies, il franchit ces dernières avec ses simples structures et reprend sa forme au gré des accès aux quais. De part et d’autre du faisceau de voies, depuis le boulevard Chilpéric au nord jusqu’à la rue du Maréchal de Lattre de Tassigny au sud, il est doublé d’une barre de bureaux qui renforce sa direction donc son impact. A l’Est, le second constitue le passage du pôle gare routière. Celui-ci reprend le principe du premier mais sa direction est celle esquissée par la gare routière tout en se décalant pour former le point de mire de la rue de la Paix. Les deux couloirs offrent des passages libres et fluides car les fonctions marchandes ou liées au transport se décalent sur les bords. Ils offrent également une transparence continue presque aussi claire et directe que la traversée du pont de l’avenue de la Résistance. Par ailleurs la largeur libre sous le pont a été doublée et offre de ce fait une liberté de passage plus grande et un champ visuel élargi. Outre l’élargissement sous le pont, le traitement de l’ensemble du site (pôle ville) en espace piétonnier augmente encore ce phénomène

 

 

Deux pôles, passages traversants

 

 

Relier les deux pôles

 

Le deuxième gros problème est l’éparpillement des activités sur le site : gare routière au Nord par accès secondaire, PSR au Sud, bâtiment voyageur au Nord-Ouest, …

Si le PSR pouvait représenter un lien en plan entre les deux pôles, dans la pratique il n’en est rien. Je propose d’accentuer le lien sud du parking en le rehaussant en retrait par l’ajout de bureaux et en construisant des logements à l’angle de l’avenue de la Résistance et de la rue du Maréchal de Lattre de Tassigny ; le tout relié par un couloir continu au bord des voies. Un deuxième lien se dessine au nord des voies par un passage public ouvert le long duquel sont disposés des locaux associatifs et le commissariat, et au-dessus duquel prennent place des bureaux reliés entre eux par un couloir ondulant au sud au bord des voies.

 

 

Les éléments de liaison des deux pôles et les rotules

 

Cette liaison nord jouxte une extension de la gare routière déjà saturée qui laisse respirer le passage, offre de la lumière, des vues et des points de fuite, et permet une transition douce vers le jardin.

Les jonctions entre les deux éléments traversant et les deux éléments parallèles aux voies sont autant de rotules créatrices d’événements. L’intersection Nord-Ouest laisse filer le couloir des bureaux vers le game-centre sous la toiture de l’immeuble de bureaux perpendiculaire aux voies, qui marque la séparation des bureaux avec l’univers des jeux. C’est aussi un nœud de circulation pour l’accès depuis le hall aux deux directions de bureaux. L’intersection Nord-Est permet un accès, sous un auvent, au passage public nord et ses bureaux, ou au couloir du pôle gare routière et ses accès aux quais. L’intersection Sud-Est entremêle les circulations horizontales superposées du couloir des bureaux et des voitures du parking dans le volume du couloir du pôle gare routière qui passe sous la toiture des bureaux. Une circulation verticale permettant l’accès aux bureaux et au parkings complète le dispositif. Enfin, l’intersection Sud-Ouest est la plus complexe ou la plus riche. Ici se croisent les circulations horizontales superposées du couloir des bureaux et le volume du couloir du pôle ville. On y retrouve des circulations verticales. Mais l’axe perpendiculaire aux voies (couloir, commerces, bureaux) est aussi la séparation des logements à l’Ouest et de la rampe hélicoïdale d’accès aux parkings surmontée du restaurant (respectant une autre direction) à l’Est.

 

L’ensemble ainsi créé répond à plusieurs types de mouvements représentant autant de dynamiques. Le complexe étant fréquenté par des hommes et des trains aux vitesses et aux rythmes tantôt éloignés tantôt concordant, j’ai décidé que l’architecture devait le traduire. Aussi les deux éléments parallèles aux voies proposent deux types de rythmes représentant la vitesse des trains et la violence du passage.

Au sud, la progression vers Paris se traduit par des plots de bureaux espacés de façon régulière (un plein, un vide de même largeur) devant lequel se trouve le couloir continu qui est transparent à l’Est pour devenir opaque au niveau des logements, en passant par plusieurs strates de translucidité. On peut voir apparaître, au fur et à mesure que s’opacifie le couloir, le nom du complexe (CHELLES CŒUR DE VI(LL)E) rayé de bandes horizontales aléatoires.

Au nord, c’est la sinusoïde d’un couloir, derrière laquelle viennent prendre place des plots de bureaux, dont l’amplitude augmente jusqu’à exploser contre le mur au bord de l’avenue de la Résistance. De cette explosion surgissent des éléments qui au sud du game-centre viennent dessiner le centre commercial souterrain et au nord un vaste cercle entourant la place de la gare pour terminer sa course dans le pavillon pittoresque réhabilité.

Ce dispositif donne l’impression de rentrer dans quelque chose quand on arrive dans un train qui marque l’arrêt ou au contraire que l’on franchit quelque chose, une sorte de "porte de l’est parisien" si on est dans un train sans arrêt. La taille du lettrage permet une lecture de la phrase même à 200 km/h.

 

 

Un autre élément participe à la cohésion de l’ensemble. C’est un module de 4m sur 7,5m recouvert de bois que l’on retrouve disséminé à travers le complexe. Il est tour à tour escalier, toilettes, rangements, ou bureaux fermés pour les bureaux sud et parkings ou bureaux traversant les voies, ou encore réserve pour le centre commercial souterrain.

 

 

Les modules à travers le projet

 

 

Créer des repères

 

Ce qui manque le plus cruellement actuellement, c’est un signal, le repère évident qui indique la présence de la gare. Le complexe que je propose dépassant la simple fonction de gare, ce n’est pas forcément un élément lié au voyage qui doit servir de signal. J’ai choisi le game-centre pour représenter l’ensemble du complexe. Il se trouve au bord de l’avenue de la Résistance, là où la mise en perspective est la plus appropriée. On le voit de loin et sa forme tranche avec le contexte.

C’est un bâtiment qui bien qu’éclaté annonce l’ensemble de Cœur de vi(ll)e tout en affirmant sa propre fonction. Sa forme déconstruite et torturée, sa sérigraphie répétitive portant son nom, son dynamisme traduisent sa fonction ludique et jeune.  Pour expliquer la fonction logements, les balcons s’acquittent de la tâche. Les bureaux ont encore une autre typologie : la barre, la boîte, le plot. Le centre commercial en rez-de-chaussée s’affirme par ses vitrines et sa hauteur sous plafond. Les parkings restent très marqués par leur horizontalité et leur dépouillement. Le restaurant situé sur les parkings se démarque par sa forme et son orientation. Et la gare s’identifie par ses logos Transilien (et le bleu associé) hypertrophiés et les horloges omniprésentes. Des horloges présentes sur les quatre accès du complexe et sur le pont du chemin de fer, visible de loin, comme le game-centre. A travers le verre des deux passages (pôle ville et pôle gare routière) on peut voir passer les trains ; donc en l’associant à l’horloge, la gare s’impose à nous. A l’intérieur, pas d’ambiguïté : les installations liées au transport sont toutes du même côté, les accès aux quais sont marqués par le logo et la direction sur l’ascenseur, … Enfin, le parvis-place de la gare fait son retour. Débarrassé de ses voitures il met en scène l’accès principal avec son auréole d’accueil, le V formé par les bureaux et le game-centre qui concentre les flux.

L’espace d’accueil retrouve un vrai statut de place. Une couverture d’accueil marque l’entrée dans un nouvel espace et unifie les deux côtés de l’immeuble de bureaux, le côté urbain parvis équipé de sièges abrités pour l’attente, et le côté jardin qui conserve les folies (pigeonnier, belvédère, kiosque) de l’ancien jardin romantique dans une composition plus contemporaine.

Chaque accès possède ses repères, aucune fonction n’est perdue dans le complexe. L’entrée principale explique les bureaux à sa gauche, le game-centre à sa droite et entre les deux les ascenseurs montrent la présence de la gare, et l’auvent sérigraphié rappelle le caractère commercial du complexe.

Le voyageur, le consommateur ou le simple passant arrivant de la gare routière se trouve face à un auvent qui distribue au choix le passage public nord et ses bureaux, marqué par la tour de circulations verticales et le premier plot de bureaux, ou au couloir du pôle gare routière et ses accès aux quais, marqué par sa haute et large verrière frappé du logo Transilien accompagné de l’horloge.

Les deux accès sud ont pour repère un grand espace vitré sérigraphié qui vient casser l’horizontalité de la façade.

 

 

Interactivité

 

Les fonctions et leur imbrication, les vues, les circulations font de Cœur de vi(ll)e un complexe interactif. Pour rendre l’ensemble vivant, il fallait que les différentes activités se complètent , s’observent, s’opposent. Ainsi la première possibilité qui s’offre à nous quand on arrive de l’avenue de la Résistance, c’est la fréquentation de l’espace service banque et relais-poste. Ils annoncent l’ensemble socio-administratif qui les rattache à la crèche, à la mairie-annexe, au commissariat, voire aux locaux associatifs. La gare est en relation directe avec l’espace commercial. On entre dans les logements par une faille dans les commerces . On peut passer librement entre les deux magasins sous le pont …

 

L’ouverture sur la ville se joue à plusieurs niveaux. Les commerces sont accessibles de plain-pied. Les accès au complexe sont clairement visibles ainsi que toutes les circulations horizontales ou verticales. Depuis les quais, malgré la présence des bureaux, on peut toujours voir les toitures de la ville ou les îlots de verdure entre les plots. Le restaurant oriente sa vue vers les hauteurs de Marne la Vallée, ou au contraire regarde passer les trains. Les bureaux, les logements, le game-centre ont tous des vues privilégiées, plus ou moins dégagées, en fonction de la hauteur.

 

La grande transparence de l’ensemble permet de voir, d’être vu, ou au contraire de se cacher et permet aussi cette relation avec la ville.

La gare, centre du système, offre des vues vers le quai depuis l’espace souterrain. les pavés de verre recouvrant les quais offrent l’animation de pas en mouvement. Les guichets automatiques interagissent avec le consommateur.

 Les bureaux, traversant les voies, en espace ouvert sont parsemés de boites fermées suspendues au-dessus de la ville. Ses boîtes peuvent se fermer totalement ou au contraire voir vers le game-centre.

Ce dernier est interactif dans sa composition par son jeu de mezzanines, par le type d’activités proposées entre elles (console personnelle et grand écran, spectateurs et joueurs, mur d’escalade, ...), et par le jeu lui-même.

Les espaces communs, les rotules, les intersections sont autant d’espaces interactifs. Ils mettent en scène les gens spectateurs ou acteurs du mouvement sur les coursives et autres circulations verticales ou horizontales.

Outre les automates vendeurs de billets, les consoles de jeux du game-centre, le complexe présente d’autres bornes interactives. Un magasin automatique est présent à côté de l’entrée principale. En face, l’espace automatique propose d’autres services (bornes de type Selecta ou les automates photos, photocopieurs, …). Sans compter ceux présents dans le relais-poste ou dans l’agence bancaire.

 

 

 

Confort

           

            Le confort, comme on a pu le voir précédemment, passe par un traitement thermique, acoustique, éclairage, signalétique, du design, des matériaux, des services proposés.

 

            Tous les accès à Cœur de vi(ll)e sont assurés via des sas. C’est vrai de l’accès au pôle ville comme de l’accès au pôle gare routière. Mais les circulations pour l’accès aux bureaux par le jardin, par le passage nord ou par les parkings sont des sas à part entière. Les accès à la moyenne surface et au game-centre sont aussi équipés de sas. Les deux halls climatisés (pôle ville et pôle gare routière) sont donc fermés maîtrisant ainsi les courants d’air, et conservant la chaleur l’hiver ou l’air frais l’été. L’attente sur les quais s’effectue dans des espaces climatisés au droit des accès aux quais appartenant à l’un des deux halls. Pour les bureaux, les logements et le game-centre, la climatisation est généralisée. Les bureaux donnant au sud sont équipés de pare-soleil, et les balcons des logements font également office de pare-soleil. Si les appartements ont tous une double orientation Nord-Sud, leur ouverture au Nord est minimale. Les parkings sont soit protégés du soleil par leurs voisins du dessus ou par des pergolas au dernier étage.

 

            L’augmentation du trafic ferroviaire va de pair avec l’augmentation du bruit général. Même si les TGV rapides circulant au centre ne sont pas les plus bruyants, les trains de marchandises circulant sur les voies latérales se rapprochent quelque peu des habitations. Je propose donc d’installer des murs anti-bruit au nord comme au sud entre Gagny et le triage. Au niveau du complexe, la hauteur des constructions latérales devrait permettre au bruit d’être contenu sur le site. De plus, les deux façades qui se font face de chaque côté du faisceau de voies n’offrent pas le même profil (droit au Sud, sinueux au Nord) et la façade Nord possède des élément absorbants (panneaux de bois). Outre le bruit dû au roulement ou au bruit aérodynamique du train de passage ou du freinage des trains marquant l’arrêt, les annonces sonores (préannonces de passage de train sans arrêt, changement de quais, incidents, …) devraient également être emprisonnées, au bénéfice des riverains, mécontents depuis l’arrivée du RER E et de la labélisation Transilien qui a suivie. Si les constructions permettent d’atténuer le bruit pour les riverains, il en est de même pour les habitants ou occupants des bureaux. En effet ils bénéficient tous d’un couloir entre les voies et leurs locaux qui permet de couper le son.

 

            L’éclairage est majoritairement naturel. Les larges façades vitrées permettent à tous les espaces de profiter d’une lumière de qualité. Même les espaces au Nord des voies bénéficient de cette lumière (parvis, passage public sous la sinusoïde). Les couloirs autrefois sombres et glauques, profitent de puits de lumière au droit des quais. Si l’on ajoute la lumière diffuse passant à travers les pavés de verre des mêmes quais, et un éclairage artificiel bien positionné, l’ambiance de l’espace commercial devrait être des plus chaleureuses. Les bureaux sont tous en premier jour. Les logements sont largement ouverts au Sud. Les parkings et l’arrêt-minute profitent de cette lumière du sud filtrée à l’étage supérieure par les pergolas. De nombreuses circulations horizontales ou verticales sont vitrées et panoramiques … Les seuls endroits dépourvus de lumière naturelle sont certains escaliers fermés et quelques locaux techniques ou de services.

 

La signalétique ne devrait pas être trop envahissante. La plupart des espaces s’enchaînent clairement et la plupart des fonctions sont affirmées par l’architecture elle-même. La décoration et notamment les nombreuses sérigraphies ou pelliculages expliquent déjà grandement l’activité de telle ou telle partie du complexe. On a vu que game-centre est reproduit à foison sur ledit bâtiment, que le logo Transilien et le nom Cœur de vi(ll)e était présent sur les différents accès, … Elle sera présente quand même, ne serait-ce que pour rassurer les clients.

 

 

Sérigraphies (bureaux, Transilien, Game centre, Cœur de vi(ll)e)

 

Les formes appliquées aux différents éléments du programme sont fonction de l’activité qui s’y déroule. Si les formes sont généralement simples et efficaces, pour les bureaux notamment, elles seront plus élancées et dynamiques pour le game-centre et au contraire plus douces et tout en courbes rassurantes pour l’espace souterrain (voir vue intérieure en annexe)

 

Les matériaux mis en œuvre sur le site contribuent à une ambiance agréable. Outre le verre omniprésent favorisant les transparences et multipliant les vues, on fait appel au bois chaleureux pour l’auréole d’accueil, pour les modules disséminés à travers le projet, pour le parquet des deux pôles, pour le mobilier (sièges, bancs, banques d’accueil ou présentoirs)et pour les pergolas protectrices du dernier niveau de parking. Est présente également la pierre de meulière très présente dans le patrimoine bâti en banlieue parisienne et mise en oeuvre ici sur les soubassements et murs de soutènements. Elle a pour avantage de ne pas être taguée puisque la surface n’est pas lisse, et demande peu d’entretien. A l’intérieur comme à l’extérieur, les couleurs claires sont privilégiées pour les sols. Les bétons apparents sont banchés avec des résines afin de donner des aspects irréguliers mais doux et courbes. A l’intérieur, le traitement des murs et autres poteaux porteurs fait appel aux mêmes techniques en privilégiant des couleurs claires et immaculées pour accompagner les services.  Au delà des matériaux, un travail a aussi était fait sur la végétation. Elle nous accueille sous l’auréole, nous accompagne dans le jardin recomposé, ou encore se déversant le long du parking sur la façade sud.

 

Les activités proposées à travers le complexe reflètent son nom Cœur de vi(ll)e. On va retrouver un ensemble de services présents dans les centres-ville ou qui devraient s’y trouver accompagnés d’autres activités nouvelles ou capables de capter une nouvelle clientèle.

On retrouve évidemment la gare au cœur du système. Elle est facile d’accès et concentrée d’un côté du couloir du pôle ville (les installations liées au transport ferroviaires sont également présentes dans le couloir du pôle gare routière).

Les autres modes de transport sont réorganisés autour du complexe. Le parking accueille différentes clientèle suivant les niveaux. Au rez-de-chaussée, avant la rampe d’accès hélicoïdale, on trouve les deux-roues. De l’autre côté et avant l’accès au pôle gare routière, prend place l’arrêt-minute et la dépose taxis. Enfin, à l’Est on trouve le parc abonnés. Le premier étage accueille tout le monde et le dernier, les clients du restaurant et les occupants des bureaux. La prise en charge taxi et les bus RATP ont une nouvelle halte sous le pont. La gare routière conserve ses bus interurbains.

Un centre commercial vient prendre place en face de la gare. C’est un géant des média de type Virgin ou FNAC qui s’installerait là. Il aurait un espace café et un espace presse. Dans le hall, on peut aussi trouver un magasin automatique ouvert  du premier au dernier train, et un espace automatique (photos, …). Un espace pourrait aussi devenir, avec le développement d’internet, un terminal de réception de petits colis ou objets à récupérer le soir après avoir passé sa commande via le net. Deux commerces complémentaires s’installent de l’autre côté de l’avenue de la Résistance.

Un ensemble socio-administratif prend place autour de la place. Le pied de l’immeuble de bureaux traversant est occupé par une agence bancaire et un relais-poste. A l’étage on peut trouver un cabinet médical. De l’autre côté du jardin une crèche occupe le premier plot de la sinusoïde. Le deuxième, associé au pavillon pittoresque devient une mairie-annexe. Le troisième reçoit le commissariat de quartier.  Le rez-de-chaussée des suivants accueille des associations.

Un complexe de jeux, le game-centre propose une nouvelle activité sur le site. Sur plusieurs niveaux de mezzanines, il accueille un cybercafé, des bornes d’arcade de jeux vidéos, un game-theatre (jeu interactif entre consoles personnelles et grand écran commun), un mur d’escalade, …

Autre nouvelle activité sur le site : les bureaux. On en trouve au Sud dans des plots sur les parkings, au Nord dans des plots contre la sinusoïde, et à l’Ouest dans l’immeuble traversant. Ce dernier peut accueillir une seule entreprise ou une par plateau. Les plots sont plutôt prévus pour accueillir des bureaux de voisinage pour salariés nomades ou un hôtel industriel pour jeunes entreprises.

Enfin, des logements, nouveaux sur le site,  peuvent profiter de la proximité de la gare et des commerces, au sud des voies, à l’angle de l’avenue de la Résistance et de la rue du Maréchal de Lattre de Tassigny. Ils profitent également d’une orientation plein sud.

  

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